Un Uber français ?

Publié le par Etienne

Un Uber français ?
La tension est encore montée d'un cran ce jeudi 25 juin dans le conflit qui oppose les chauffeurs de taxis à la start-up Uber, et plus largement, à la concurrence imposée par les VTC. Mais outre les cas de violences qui ont été constatés dans plusieurs villes françaises, les taxis comptent répliquer sur le terrain de l'offre, a annoncé Serge Metz, le PDG de la compagnie G7. En effet, le patron de la plus célèbre enseigne de taxis, a concédé que malgré la "concurrence sauvage" imposée par Uber, il fallait néanmoins que le secteur "balaye devant sa porte". Comprendre: adapter et améliorer les prestations des taxis. es efforts supplémentaires, à en croire les déclarations du PDG de G7, sont déjà en vigueur chez de nombreux chauffeurs. Et lorsque ce dernier énumère les progrès en cours, ceux-ci semblent calqués sur ce qui fonctionne déjà chez la concurrence. "Un chauffeur de taxi aujourd'hui, c'est un chauffeur avec veste et cravate, qui doit pouvoir offrir une bouteille d'eau à ses clients, qui doit pouvoir être aimable, proposer la musique qu'il souhaite au client qui monte à bord", a-t-il expliqué sur France Info, admettant que cette "concurrence fait du bien". Tellement de bien que Serge Metz a par ailleurs annoncé ce jeudi sur les ondes de RMC le lancement d'un nouveau service à destination des jeunes. "Dès début septembre nous allons lancer 'Nightcab', un service 20% moins chers pour les jeunes de retour de soirée", a assuré Serge Metz. Une modernisation des prestations entamée depuis quelques temps par le leader des taxis qui a introduit des mesures pour faciliter le paiement par carte bleue, bien avant que la loi oblige les taxis à s'y plier. Même son de cloche chez la compagnie concurrente, "Taxis bleus", dont le PDG Yann Ricordel a aussi mis en avant les efforts consentis par la profession. "On ne doit plus refuser la carte bancaire, notamment aux aéroports", a-t-il indiqué sur LCI souhaitant que l'État renforce les contrôle en ce sens dès le mois de janvier 2016. "Travis Kalanick (Uber) et Frédéric Mazzella (BlaBlaCar) perturbent, mais font avancer tout le monde. Osons le dire: la concurrence stimule l'initiative, contrôle les intérêts particuliers, les bonifie et les oriente vers l'intérêt général", explique sur Les Echos, le chef d'entreprise Xavier Fontanet. Et au vu des annonces et des progrès consentis par les chauffeurs de taxis G7, il semble effectivement que cela profite à l'intérêt général. Outre la promesse de l'amélioration des services, l'arrivée d'Uber sur le marché a bénéficié sur un autre point aux consommateurs. En effet, l'autorité de la concurrence a annoncé lundi 8 juin avoir émis un avis favorable au principes des forfaits pour les courses de taxis entre Paris et ses aéroports et révélé que les prix envisagés se situent entre 30 et 55 euros. Le gouvernement avait indiqué que ces tarifs forfaitaires entreraient en vigueur le 1er mars 2016 et que les tarifs seraient publiés à la fin du mois du mois d'août. Selon l'Autorité, le prix maxima envisagé dans les deux sens entre Paris-Charles-de-Gaulle et Paris rive droite de la Seine est de 50 euros et de 55 euros pour la rive gauche. Entre Orly et la rive droite de Paris, il est de 35 euros et de 30 euros pour la rive gauche. Ce "forfait taxi" avait été dévoilé lors des Assises du tourisme en juin 2014 par le ministre des Affaires étrangères et du développement international, Laurent Fabius. Destinée selon le gouvernement à moderniser et renforcer l'attractivité de l'offre de taxi, cette mesure s'était heurtée à l'opposition d'une large intersyndicale de chauffeurs. Mais une fois encore, la concurrence imposée par les VTC a semble-t-il eu raison des réserves préalablement exprimées.
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